La production ultra-rapide de vêtements n'est pas sans conséquences. Le secteur de la mode est responsable de 2 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, soit 1,2 milliard de tonnes de CO2. Ce chiffre pourrait atteindre les 26 % d'ici 2050.
En cause, de nombreux fléaux liés à la production des textiles : de la surconsommation de l'eau et de sa pollution aux émissions polluantes des usines, en passant par l'impact non négligeable du transport des produits. Car, oui, la fast fashion importe en masse des créations Made in China, Bangladesh ou Vietnam.
Des pays où les conditions de travail sont évidemment désastreuses, car très peu surveillées. Exploitation des enfants ou de minorités religieuses, fabrication de vêtements dans des niches industrielles sans aucune protection sanitaire... Tout est bon pour une confection toujours plus rapide et toujours plus rentable pour les grands industriels.
Si l'impact environnemental de ces entreprises est aujourd'hui scruté de plus près par les consommateurs, ces dernières élaborent de nouvelles stratégies "éco-responsables" . Puisque les productions issues de la fast fashion sont sitôt consommées, sitôt jetées, les grandes marques misent à présent sur la recyclabilité de leurs produits.
Malheureusement, ces promesses tombent rapidement à l'eau lorsqu'on se penche sur le reportage « l’Afrique, dépotoir de la fast fashion ». Les pays les plus pauvres subissent alors un arrivage massif de textiles usagés, entassés pour une durée indéterminée dans des dépotoirs à ciel ouvert.